Apprendre à aider
Aider un ado, épisode 2

« J’ai essayé de lui parler, de lui expliquer que j’étais très inquiète, que sa réaction me posait question ». Ce second épisode vous donnera des clés pour aider un adolescent avec les premiers secours en santé mentale.

1 adolescent sur 7 est susceptible de développer un trouble psychique. Les manifestations les plus fréquentes : trouble anxieux, trouble des conduites alimentaires, troubles liés à l’usage de substances ou addictions comportementales.

Christelle et Sarah, secouristes en santé mentale, racontent comment elles sont venu en aide à un élève de leur lycée grâce à la formation PSSM. Egalement à notre micro, Léa, une adolescente « secourue », qui évoque son rétablissement. Enfin, Olivier Canceil, psychiatre et vice-président de santé mentale France, conclut cet épisode grâce à son éclairage d’expert.

Durée : 43min

Aider un ado, pour aller plus loin

Retranscription de l’épisode

C’est l’histoire de Julie qui a fait une tentative de suicide, de Pierre qui boit trop. C’est aussi l’histoire de Nathalie qui rêve chaque nuit de son accident de voiture. Vous aussi vous connaissez peut-être quelqu’un qui est concerné par un problème de santé mentale. Chez PSSM, Premiers Secours en Santé Mentale, nous sommes convaincus qu’engager une conversation peut tout changer.

Je m’appelle Oriana et je vous souhaite la bienvenue dans cette discussion où se mêlent témoignages, histoires de vie et conseils pour tous ensemble briser les tabous autour des troubles psychiques. Vous écoutez Apprendre à aider, le podcast sur le secourisme en santé mentale.

Il existe plusieurs définitions de l’adolescence. Nous parlerons ici de la période vécue entre 12 et 18 ans, durant laquelle on fréquente généralement le collège ou le lycée. Cette phase de transition physique, psychique et sociale, marquée par la puberté, se déroule généralement sans difficulté majeure chez la plupart des ados. Cependant, un jeune sur sept dans le monde est susceptible de développer un trouble psychique durant cette période…

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Introduction

Les manifestations les plus fréquemment rencontrées sont les troubles anxieux, le trouble des conduites alimentaires, les troubles liés à l’usage de certaines substances, ou encore les addictions comportementales. Dans certains cas, ces difficultés psychiques associées à un sentiment d’incapacité à s’en sortir peuvent conduire à des pensées suicidaires, voire même être à l’origine d’un passage à l’acte. Le suicide est la deuxième cause de mortalité des jeunes en France. Plusieurs enquêtes récentes pointent par ailleurs une dégradation de la santé mentale des jeunes depuis la crise sanitaire.

Dans cet épisode, et à travers des témoignages de secouristes en santé mentale et d’experts du sujet, nous souhaitons vous aider à accompagner un adolescent qui serait en détresse. Alors aujourd’hui, on va rencontrer deux secouristes, Sarah et Christelle. Et on aura aussi la chance de pouvoir échanger avec, pour la première fois depuis le début de l’histoire d’Apprendre à Aider, avec une secourue, sur la thématique de comment mieux aider les adolescents.

Entretien avec Christelle et Sarah, secouristes en santé mentale

Bonjour Christelle.

Bonjour.

Merci de nous accueillir au cœur de l’établissement scolaire dans lequel vous travaillez. Christelle, vous êtes avec Sarah.

Bonjour Sarah.

Bonjour.

Oriana : Et c’est en duo aujourd’hui que vous allez nous raconter le soutien que vous avez apporté à un adolescent que nous appellerons Julien. Vous êtes toutes les deux secouristes en santé mentale depuis 2023. Sarah, je vous laisse nous expliquer dans quel contexte vous avez accompagné ce jeune homme et de quelle façon vous avez passé ensuite le relais à Christelle.

Sarah : C’est un élève pour lequel on nous avait déjà alerté lors de réunions pédagogiques qu’il y avait un certain mal-être. On avait remarqué qu’il refusait souvent de travailler, qu’il se braquait aussi, beaucoup moins de sourire, en tout cas très fermé, très fatigué. Et donc on nous avait demandé, l’infirmière notamment, nous avait demandé d’être particulièrement vigilants et de remonter tout ce qui pouvait nous paraître important, grave. Et donc un jour, lors d’un cours, Julien me demande d’aller aux toilettes, ce que je lui refuse parce qu’on était vraiment à la fin du cours. J’ai donc refusé qu’il aille aux toilettes. Il s’est mis à pleurer vraiment à chaudes larmes pendant mon cours, à ce moment-là j’avais une AESH avec moi en classe. J’ai demandé à l’AESH…

Vous pouvez nous expliquer l’AESH ?

Sarah : C’est une accompagnatrice d’enfants en situation de handicap. Elle est là pour aider un autre élève, mais je lui ai demandé d’emmener Julien en vie scolaire pour qu’il puisse se calmer, reprendre ses esprits et de me le ramener à la fin du cours pour que je puisse discuter un petit peu avec lui. Parce que je sentais que c’était pas seulement mon refus pour qu’il puisse aller aux toilettes qui l’avait mis dans cet état. Donc à la fin du cours, effectivement, elle me l’a remonté en classe et j’ai essayé de lui parler, de lui expliquer que j’étais très inquiète, que sa réaction me posait question, que l’ensemble de l’équipe avait vu qu’il y avait un changement d’attitude chez lui, et que s’il avait envie qu’on en discute, qu’on en parle, c’était tout à fait possible, qu’on pouvait choisir le moment, le lieu qui lui irait le mieux. J’ai essayé de mettre en place ce qu’on avait vu en formation. À ce moment-là, il ne m’a pas vraiment parlé. Je lui ai redemandé s’il avait envie qu’on parle. Il ne m’a rien dit, il a juste soulevé ses manches de son pull et j’ai vu d’innombrables scarifications, c’était un nombre vraiment important. Il a senti que ça m’avait un petit peu choqué, il a vite rebaissé ses manches. Et à partir de là, il m’a dit qu’il n’avait pas envie d’en parler, et qu’il ne préférait pas en parler maintenant. Donc je lui ai dit que j’étais toujours disponible, mais que j’allais aussi en parler avec… L’infirmière, au départ, il m’a dit je comprends, mais là, je n’ai pas envie. J’ai dit que c’était l’heure du repas, je l’ai raccompagné pour qu’il puisse aller manger. Et je suis tout de suite descendue voir si je trouvais l’infirmière. J’ai trouvé tout de suite Christelle, qui devait aussi le rencontrer, puisque j’avais entendu qu’elle souhaitait le rencontrer. Et donc je suis allée voir Christelle en lui disant en fait, c’est urgent. C’est pas la semaine prochaine qu’il faut le rencontrer, c’est aujourd’hui. Et moi, il n’a pas voulu me parler, je l’entends, on peut ne pas être à l’aise avec tout le monde, et ça, pour moi, il n’y a pas de souci. Mais du coup, il faut vraiment qu’on trouve quelqu’un pour parler, et je sais que toi, t’étais déjà…

Vous avez pris le relais, Christelle ?

Christelle : Oui, oui, oui, en fait, j’avais été déjà démarchée par ma collègue infirmière la semaine d’avant, le vendredi. Ça s’est passé un lundi, ce dont parle Sarah. Donc vendredi, oui, l’infirmière était déjà venue me trouver en me disant qu’elle avait essayé d’appliquer la méthode AÉRER pour secourir Julien et qu’elle n’y était pas arrivée. Donc elle me demandait de prendre le relais. Et à ce moment-là, Julien était déjà parti chez lui, donc on a mesuré un petit peu l’urgence. Elle me dit non, je pense que ça peut attendre. Quand Sarah est venue me trouver le lundi, là je me suis dit, ben non, ça ne peut plus attendre. Surtout que Sarah avait vraiment insisté sur le fait qu’elle sentait qu’il ne fallait pas traîner. Je savais que Julien était au self, puisque Sarah me l’avait indiqué. Je suis tout de suite allée au self et là j’ai trouvé Julien en train de manger. Et je me souviens que je me suis agenouillée en fait et je lui ai dit écoute Julien, il faut absolument qu’on parle. On vient de me dire que ça ne s’était pas très bien passé dans le cours juste avant et il me semble que là c’est important qu’on puisse se parler. Et je voyais en fait qu’il acquiesçait avec la tête, il ne m’a pas parlé du tout mais il faisait des mouvements de tête. En disant que oui, il était d’accord, je lui ai dit bon, qu’est-ce que tu fais tout à l’heure ? Est-ce qu’on peut se donner rendez-vous ? Donc j’avais pensé à un lieu qui me semblait adapté en fait pour pouvoir le rencontrer, un lieu plutôt calme. Et je lui ai dit ben écoute, on se donne rendez-vous à tel moment devant cette salle. Et au moment où on devait se rencontrer, il était là. Donc je me suis dit tiens, ça c’est plutôt pas mal, ça veut dire que… Il a besoin. Donc on est rentré dans la salle et là j’ai commencé à appliquer la méthode AÉRER avec lui.

Qu’est-ce que vous avez fait ?

Christelle : Alors dans un premier temps, l’accueil c’était là. On était dans la salle qui était adaptée. Donc on n’était que tous les deux. Il n’y avait pas de bruit qui était parasitaire ou qui pouvait nous embêter. Et j’ai essayé d’être à son écoute. Donc je lui ai demandé ce qu’il y avait. En fait, je lui ai posé des questions. Et comme pour Sarah, en fait, il m’a tout de suite montré ses bras. Ses bras, alors vraiment jusqu’aux épaules. Les deux côtés étaient scarifiés de façon très, très, très importante. Je suis d’accord avec Sarah. C’était vraiment choquant pour quelqu’un qui… qui n’était pas préparé à ça.

Et à ce moment-là, lui avez-vous posé d’autres questions pour essayer de déterminer l’urgence de sa situation ?

J’ai essayé de comprendre pourquoi il faisait ça. On est d’accord que dans la méthode AÉRER, on n’est jamais dans le jugement. C’est-à-dire qu’on doit accueillir la souffrance telle qu’elle est, sans essayer de la sous-estimer. L’idée, on n’est pas là pour y mettre un quelconque regard ou jugement. Donc ça vraiment, j’avais ça en tête. C’est assez marrant parce que j’étais, enfin c’est peut-être pas le mot marrant, mais j’avais vraiment la démarche très claire en moi. Donc je lui ai posé effectivement des questions pour savoir pourquoi en fait il faisait ça, déjà dans quel contexte il se scarifiait. Donc il m’a expliqué que… Il avait trouvé une lame de rasoir dans la salle de bain de chez ses parents et qu’il l’avait laissée dans sa chambre et chaque soir, en fait, il éprouvait le besoin de se scarifier. Donc j’ai essayé de creuser un peu plus en lui posant des questions, donc pas de jugement sur ce qui se passait. Il a fini, mais au bout d’un certain nombre de questions, par me dire ce qui le faisait souffrir. Donc après, la deuxième partie qu’il fallait absolument que j’aborde, c’était de savoir si effectivement il avait eu des pensées suicidaires. Donc grâce à la formation, j’ai pu poser une question vraiment très claire, c’est-à-dire est-ce que tu as déjà pensé à te suicider ? Il m’a répondu oui. Je lui ai dit est-ce que tu as tenté ? Il m’a répondu oui. Il m’a expliqué comment il avait fait. Je lui ai demandé aussi s’il avait un scénario, s’il envisageait encore de passer à l’acte. Effectivement, il en avait un. Là, c’est vraiment, quand on a ce genre de réponse, on sait que c’est voilà que… c’est urgent et qu’il faut passer le relais. Donc, on nous avait donné le 3114, qui est la plateforme de prévention pour les risques suicidaires. Donc, je lui ai proposé, je lui ai dit tout de suite, voilà, écoute, je pense que c’est important que tu sois accompagné et c’est important aussi que tu puisses échanger avec des personnes qui sont formées pour écouter ton mal-être.

Donc, je lui ai conseillé d’appeler le 3114. J’ai senti que ça allait être compliqué pour lui, donc je lui ai proposé d’appeler avec lui. C’est ce qu’on a fait tout de suite. On a appelé le 3114, on a eu une personne au téléphone, on lui a tout expliqué. La personne au téléphone m’a demandé aussi, pour les questions de scarification, qu’il était important que les parents soient au courant pour enlever la lame de rasoir. dans sa chambre. Donc, j’ai senti que Julien se crispait un peu à l’idée d’évoquer, enfin, que ses parents soient au courant. On a raccroché avec le 3114 et puis là, je lui ai dit Écoute, Julien, je pense que tu as entendu, il faut qu’on prévienne tes parents. Et là, ça a été refus, mais refus catégorique.

Il m’a dit Non, non, non, moi je veux pas, je pense que… Je pense que d’après ce qu’il m’a laissé entendre, je crois qu’il avait peur que sa maman le juge, surtout sa maman en fait. C’était vraiment très compliqué pour lui de lui en parler. Je pense qu’il voulait, au-delà du jugement, je crois qu’il avait peur aussi de la blesser, qu’elle se fasse du souci pour lui. Donc j’ai été bien embêtée parce que ça voulait dire que sa maman devait l’attendre sur le parking. Donc soit je le laissais aller en respectant son désir de ne pas avertir sa maman. Ce qui était inconcevable au vu de ce que j’avais entendu et de ce qu’on s’était dit avec le 3114. Je lui ai dit écoute Julien ça va pas être possible je peux pas te laisser partir comme ça, je me fais énormément de soucis pour toi. Je suis très inquiète au vu de ce que tu m’as dit je vais pas pouvoir te laisser partir il faut absolument qu’on en parle. Alors j’ai eu la sensation, je le regardais bien dans les yeux, on était assis là en face de l’autre. Je crois qu’il a… Il y a eu quelque chose dans son regard, j’ai presque senti que le fait que je m’inquiète et que je lui manifeste mon inquiétude, ça a fait changer quelque chose.

J’ai vraiment senti que ça faisait basculer quelque chose. Là, il m’a dit bon, d’accord, je veux bien que vous en parliez, mais pas tout de suite. Alors, je lui ai dit écoute, pas de souci, je suis prête à entendre ce que tu me dis, donc on va lui en parler. Alors, comment tu veux qu’on procède ? Donc, il m’a dit écoutez, si vous voulez, est-ce que par exemple, je peux l’appeler après ? Il me dit oui, oui. Alors je lui dis, il va falloir que tu me donnes son numéro. Donc il me dit, écoutez, oui, oui, je vais vous donner son numéro. Il m’a donné son numéro.

Je lui dis, écoute, Julien, je te raccompagne jusqu’au parking, comme ça, j’explique à ta maman parce qu’il était un peu en retard. On avait débordé par rapport à l’heure de rendez-vous. Donc je lui dis écoute je vais parler à ta maman qu’on s’est parlé et que je la rappellerai plus tard. Il m’a dit ok. Et là je le voyais, on est allés jusqu’au parking, il m’observait. Il m’observait pour savoir comment j’allais présenter les choses, et en même temps je sentais qu’il y avait quelque chose qui s’était fait, de l’ordre de la confiance. Donc là, j’ai parlé à la maman. Je lui ai dit écoutez, on a eu une petite discussion avec Julien. Il faudra absolument que je vous parle. Donc, est-ce que vous acceptez que je vous appelle et à quel moment ? Elle me dit écoutez, le temps de rentrer à la maison dans une demi-heure, vous pouvez m’appeler.

Et comment s’est passé ce coup de fil, Christelle ?

Avec du recul, ça s’est plutôt bien passé puisque j’ai réussi à lui en parler. Alors après, ce n’était pas évident pour moi parce que… Ça voulait dire que je l’informais, je lui apprenais que son enfant était en souffrance. Je suis aussi maman, donc je me suis mise un peu à sa place. Je me suis dit que ça allait être difficile d’entendre ça. Mais bon, pareil que pour Julien, j’ai essayé d’être assez simple dans la façon de présenter les choses. Je crois qu’en fait, il faut vraiment être le plus clair possible et se… dire les choses avec les mots les plus simples. Donc j’ai averti la maman, effectivement, des scarifications, dans un premier temps.

Dont elle n’en avait pas connaissance ?

Non, c’est ça qui est fou. On se dit toujours comment on peut passer à côté de ça. Et la maman m’a dit, c’est vrai qu’en lui en parlant, je voyais que mon fils, en fait, mettait toujours des manches longues. Je me questionnais un peu, mais… Mais… Mais je n’ai pas pensé que ça pouvait être ça. Je pense que c’est difficile d’admettre que son enfant est en souffrance. Je lui ai appris. Ce que j’ai oublié de vous dire, c’est qu’il m’avait montré ses bras, mais il m’avait montré aussi son torse. Il s’était fait une croix, une scarification au niveau du… cœur. Voilà, donc je lui ai expliqué ça, je lui ai dit qu’il y en avait sur les bras, qu’il y en avait sur le torse et qu’il fallait absolument que la lame de rasoir soit enlevée de la chambre. Donc elle s’est effondrée la maman, bien sûr. Donc il a fallu que je gère aussi la maman et ses questionnements. Voilà, j’ai essayé aussi de… Il y avait beaucoup de culpabilité aussi dans ses propos, donc j’ai essayé de lui dire que, bon, de la déculpabiliser aussi. Dans le protocole AERER, on est aussi dans la reformulation et dans la compréhension. Et ça, je crois que c’est très, très important. J’ai eu l’impression d’appliquer AERER aussi pour la maman, en fait.

Et lui avez-vous donné un… Alors peut-être pas des conseils, mais en tout cas des ressources vers lesquelles se tourner pour pouvoir effectivement elle-même apporter du soutien à son fils ?

Oui, je l’ai sentie démunie. Elle me dit qu’est-ce qu’il faut que je fasse ? Alors je lui dis écoutez, vous avez la plateforme 3114 si vous avez besoin de discuter au téléphone puisqu’il y avait ce risque suicidaire. Et puis je lui ai conseillé aussi d’aller aux urgences si vraiment elle sentait son enfant, enfin qu’elle était vraiment préoccupée, qu’elle sentait une urgence. Voilà, et je lui ai conseillé effectivement de prendre rendez-vous avec son médecin traitant qui pouvait éventuellement après réorienter vers un suivi psychologique.

Comment va Julien aujourd’hui, Christelle ?

Bah écoutez, c’est mitigé. À la suite de mon intervention, j’ai passé aussi le relais à l’infirmière. Elle a pris le relais auprès du contact avec la famille. L’infirmière et la famille ont été énormément en échange. On nous a appris par la suite que Julien avait refait une tentative de suicide. Il a été hospitalisé aussi. Je ne sais pas comment expliquer ça. Je me suis dit, bon, est-ce que ça a été utile, mon intervention, notre intervention ? Mais je pense que oui, parce que là, même si effectivement, il a refait une tentative de suicide, vous voyez, les parents ont pu l’accompagner. Voilà, donc depuis, il est revenu au lycée et on ne peut pas dire qu’il aille bien, mais en tout cas, je pense qu’il n’est pas seul. Donc, c’est déjà beaucoup.

Et qu’est-ce que la formation PSSM vous a apporté ?

Alors avant de faire la formation PSSM, j’ai déjà eu ce genre de problématique, c’est-à-dire que de par ma fonction et de mes missions… Je suis toujours en contact avec des adolescents et j’avais déjà eu des élèves qui venaient me trouver pour me faire part de leur mal-être et je me sentais assez démunie. On ne sait jamais quel mot utiliser, on ne sait jamais comment vraiment s’y prendre. On se dit que le mot de trop ou le mot pas adapté peut faire peut-être plus de dégâts qu’un bon mot, vous voyez. J’étais assez soucieuse de ça. Donc ce qui m’a vraiment… comment dire… Je suis vraiment confortée dans le fait qu’il fallait que je fasse une formation. La formation PSSM m’a apporté le fait que je me sens plus armée aujourd’hui. Je suis vraiment un protocole qui me semble très cohérent. C’est très rassurant pour nous. Je parle pour nous parce qu’on est six aujourd’hui à être formés au secours en santé mentale, dans l’établissement. Et ça me semble très, très important parce que comme a pu vous l’expliquer Sarah, on se passe le relais quand l’une n’arrive pas à appliquer le protocole.

On sait qu’il y a une dimension humaine dans l’échange et dans le secours. On sait que certains jeunes ne vont pas se confier à untel. On ne sait pas pour quelles raisons, mais on en est conscient. Et je pense que vraiment, si j’ai appris quelque chose, c’est qu’il ne faut pas avoir d’ego dans cette démarche-là et dans ces secours. Il faut savoir passer le relais quand on voit qu’on n’y arrive pas.

Vous parliez de confiance en off, Christelle.

Oui.

La formation vous a donné confiance en vous pour pouvoir apporter du soutien et du secours ?

Oui, complètement. Je pense que j’avais un problème de légitimité dans mon approche. Je me disais, je ne suis pas un professionnel de santé, quelle est ma légitimité à intervenir en secours en santé mentale ? Et en fait, si vous voulez, je crois que la formation était très, très rassurante pour moi. Dans le sens où on… Voilà, on a un protocole à suivre. Et je crois que ça permet d’être protégé aussi, je pense.

Et vous, Sarah, qu’est-ce que la formation PSSM vous a apporté dans votre quotidien auprès des adolescents ?

Des outils, plein de connaissances qu’on n’a pas. Parce que c’est vrai qu’au quotidien avec des élèves, je pense qu’avant cette formation, j’aurais vraiment botté en touche. Je n’aurais même pas… Si je serais allée voir, bien sûr, l’infirmière ou… quelqu’un pour dire, ben voilà, cet élève, je sens qu’il y a un mal-être, mais je n’aurais peut-être pas essayé de creuser, en tout cas. Donc oui, ça m’a apporté peut-être de la confiance pour essayer d’aider.

Est-ce que le fait d’être plusieurs à être formés dans cet établissement vous apporte également, vous fait du bien dans le sens où, comme l’exprimait très clairement Christelle, le secours prend beaucoup d’énergie… Est-ce que le fait de pouvoir en discuter entre vous six est un plus ?

C’est essentiel. Oui, je pense que c’est très important. C’est vrai qu’après le secours de Julien, on s’est rappelées avec Christelle pour… discuter de ce qui s’était passé et puis aussi pouvoir se confier l’une à l’autre parce que ça peut être difficile aussi de recevoir cette parole et puis de savoir un peu après qu’est-ce qu’on fait voilà quelle est la suite, donc elle m’a dit qu’elle avait prévenu l’infirmière qui allait prendre le relais. Enfin voilà c’est bien aussi pour moi qui avait démarré alors je dis pas avoir fait un secours en santé mentale, je pense avoir juste orienté l’élève mais c’était important aussi pour moi de savoir que et… Le secours avait été fait, qu’il avait pu être orienté, que la famille était au courant. J’avais l’impression qu’on avait réussi à l’aider un petit peu, à la hauteur de nos moyens. Et c’est important d’être en… En équipe d’être plusieurs à être formés, je pense que ça nous aide. C’est vrai que je repensais à ce que nous a apporté aussi la formation, c’est qu’on est plus attentifs aussi, c’est-à-dire qu’on est plus attentifs aux changements de comportement. Aux signaux de détresse ou de mal-être. Et ça, je trouve que ça a du poids. Je pense que ça permet d’aller au-devant des élèves qui n’arrivent pas à exprimer les choses. Donc je crois que c’est très important.

Du coup, est-ce que vous conseilleriez cette formation, mesdames ?

Oui, complètement. Vous voyez, là, on est six actuellement formés dans l’établissement et on continue à encourager nos collègues à se former. Je pense qu’on devrait tous l’être parce que c’est vraiment une… une attention à l’autre et on se doit d’être dans un processus on va, c’est pas des jouets mais je sais pas comment on pourrait l’exprimer on va faciliter la prise en charge du mal-être par des professionnels de santé. On est sur le terrain, nous… J’ai vraiment à cœur, en tout cas, j’ai pris à cœur cette mission. Et je pense qu’elle a du sens, en fait.

Merci, Sarah.

Merci.

Merci Christelle.

Merci.

Merci pour ce que vous faites au quotidien pour le public avec lequel vous travaillez.

Entretien avec Léa

Bonjour Léa.

Bonjour. Ça va ?

Merci d’avoir accepté de témoigner. Vous avez été secourue récemment parce-que vous étiez dans une période difficile. Comment allez-vous aujourd’hui Léa ?

Je vais mieux.

Est-ce que vous accepteriez de nous expliquer un petit peu l’intervention qui vous a été apportée ? Comment vous l’avez vécue ? Dans quel contexte ? Nous raconter un petit peu votre histoire avec vos mots.

Oui bien sûr. Cette année, j’étais dans une période assez compliquée dans ma vie, notamment des problèmes dans mon foyer avec mon père et ma belle-mère. J’étais aussi du coup moins captive par les notes. J’étais moins dedans, alors qu’il y avait le bac à la fin de l’année. Donc ça me rajoutait un stress en plus. Je n’étais pas forcément bien dans ma peau et tout ça a fait que j’étais vraiment mal et qu’au lycée, je ne faisais plus rien. Je ne faisais pas attention à ce que je faisais, à mes notes, ça me passait un peu au-dessus. J’ai été secourue du coup par une de mes professeures qui a remarqué que je n’allais pas bien. Elles ont été deux à m’accompagner par la suite, donc avec l’infirmière de mon établissement scolaire. Elles ont réussi à trouver les mots, à me faire comprendre que j’étais écoutée, que j’étais comprise. Et ça m’a fait du bien de parler à quelqu’un d’autre de mon entourage en sachant que rien n’allait sortir d’entre nous trois et que j’allais pouvoir dire ce que je voulais et ce que je pensais être bien.

Comment la secouriste dont vous nous parlez s’est approchée de vous ? Comment est-elle entrée en contact avec vous ? Qu’est-ce qu’elle vous a dit pour que vous ayez confiance et que vous ayez envie de vous confier un petit peu à elle ?

Du coup c’était un jour entre midi et deux en intercours. Je parlais avec mes amis et dès que je parlais que je suis un petit peu mal j’ai tendance à vite pleurer. C’est à ce moment-là que ma professeure est passée et qu’elle m’a vu, qu’elle a remarqué que j’étais pas bien. Elle m’a donc proposé qu’on se voit un peu plus tard dans la journée pour en discuter dans une salle au calme, que toutes les deux, parce qu’elle savait que je lui faisais confiance particulièrement. Donc une ou deux heures après je suis allée la rencontrer du coup à la salle qu’elle m’avait donné. Et donc on était toutes les deux au début, on a parlé, elle m’a posé certaines questions, et au bout de quelques temps d’échange, elle m’a demandé si j’acceptais d’en parler aussi à l’infirmière de mon établissement scolaire.

Quel genre de questions vous a-t-elle posé ?

Elle m’a demandé qu’est-ce qui faisait que je n’étais pas bien, pourquoi j’étais comme ça, ce qui me rendait mal, des questions comme ça.

Est-ce que vous avez senti qu’elle était à votre écoute et qu’elle ne vous jugeait absolument pas ?

Oui, totalement.

Est-ce que vous avez gardé un lien avec la secouriste dont vous nous parlez ? Est-ce qu’elle continue aujourd’hui à vous écouter ?

Oui, totalement. Après m’avoir secourue, elle m’a toujours bien dit qu’elle serait toujours là pour moi, dans l’établissement et hors établissement, que je pouvais toujours la contacter si j’avais un problème et si j’avais besoin de parler.

Et du coup, vous vous confiez encore un petit peu à elle ?

De temps en temps, oui. Elle m’a bien soutenue pour le bac.

Est-ce que vous aviez connaissance de cette formation en santé mentale ?

Non, je n’en avais pas du tout entendu parler.

Vous ne vous êtes pas forcément confiée à elle parce qu’elle était secouriste en santé mentale, juste parce qu’elle était là et qu’elle vous a fait un appel du pied pour pouvoir discuter un petit peu avec elle. Est-ce que ça vous a donné envie de vous renseigner sur cette formation ?

Oui.

Est-ce que vous-même, vous aimeriez éventuellement ?

Oui, pour pouvoir aider à mon tour des gens qui ont besoin.

Vous avez des amis dans votre entourage qui parfois peuvent avoir besoin ?

 Oui. Plusieurs, mais on n’a pas toujours les mots.

Quels sont les signes ou les symptômes qui vous font dire qu’ils ou elles ne vont pas bien ?

Souvent, ils sont moins souriants, ils… Ils sont un peu moins rigolos, ils vont moins parler, ils vont moins s’exprimer, ils vont rester plus seuls que d’habitude.

Merci Léa.

Merci.

Entretien Olivier Canceil, psychiatre

Olivier Canceil, bonjour. Vous êtes vice-présidente de Santé mentale France. Vous êtes également psychiatre à la Fondation Santé des étudiants de France. Merci d’être à nos côtés aujourd’hui pour aborder la question de l’accompagnement des adolescents. Quels sont les troubles d’ailleurs plus spécifiques à cette population ?

Ce sont ceux qui émergent, qui apparaissent à cet âge-là, c’est-à-dire les troubles du comportement alimentaire, les comportements d’automutilation non suicidaire. Après, ils prennent une des tournures plus spécifiques à cet âge-là, sur le mode du refus scolaire anxieux, mais qui recouvre des problématiques de troubles anxieux, de dépression, de problématiques de ce genre. C’est l’époque des expérimentations aussi avec des toxiques qui peuvent aussi donner des tableaux très impressionnants. Et surtout quand on n’en connaît pas la cause, enfin quand la cause n’apparaît pas de façon évidente tout de suite. Et bon, voilà, c’est surtout à cet âge-là que les problématiques qu’on peut rencontrer, avec peut-être aussi quelque chose sur les dépendances aux écrans, et avec le repli social qu’ils entraînent avec une réclusion à domicile même chez certains qui peut être sévère.

Pourquoi est-ce une période pleine de bouleversements et pourquoi est-ce une période de vulnérabilité ?

Bon, qui se souvient de l’adolescent qu’il a été peut répondre assez facilement à la question. C’est-à-dire qu’il y a beaucoup d’enjeux qui sont liés à des exigences sociétales, scolaires, et puis des bouleversements liés aux transformations physiques, l’irruption de la sexualité génitale, des transformations corporelles, la nécessité de s’émanciper, de s’individualiser par rapport à ses parents, de pouvoir s’intégrer dans un groupe de pairs, à la fois être un individu et en même temps surtout ne pas ressembler aux autres et se faire accepter par des groupes. Il y a une multiplicité d’enjeux dans cette période de la vie qui rend les jeunes particulièrement vulnérables. Et n’importe quel homard devant quitter sa coquille devenue trop petite pour une coquille plus grande connaît un moment de vulnérabilité.

Et avez-vous quelques chiffres clés à nous donner sur cette période justement ?

Ce qu’on peut dire c’est qu’elle est aussi très influencée par les événements extérieurs. Et on sait par exemple qu’au moment de la crise Covid, et on en a encore les conséquences actuellement, entre mars 2020 et juillet 2021, il y a à peu près 20% des jeunes, un enfant sur six, qui a dû consulter pour des problématiques de santé mentale. Donc, quand je parlais tout à l’heure du pourcentage des maladies qui apparaissent avant un certain âge, c’est surtout que 20% des adolescents et jeunes adultes à travers le monde ont des troubles mentaux, ou une symptomatologie de l’ordre de la souffrance psychique. Et ça, quel que soit le pays du monde, c’est les études de l’OMS qui le montrent. Donc c’est 1 sur 5 à 1 sur 6, c’est quand même beaucoup. Donc ça concerne beaucoup de monde.

Vous parliez d’événements extérieurs, est-ce que les réseaux sociaux pour vous sont peut-être une source, une cause de problématiques concernant les adolescents ? Que pensez-vous ?

Bien sûr, et puis même aussi par les comportements d’addiction qui peuvent aussi générer, ou les jeux en ligne. Mais ça fait partie désormais du monde dans lequel nous vivons et il est difficile d’en faire abstraction, mais c’est sûr que… Ils peuvent avoir quelques effets positifs parce qu’il y a aussi toute une vie sociale qui peut se construire autour des réseaux malgré tout. Mais je dirais la normalisation sociale ou l’exacerbation du harcèlement qui peuvent induire, puisque c’est 24h sur 24, Naguère, quand on quittait l’école, le harcèlement s’arrêtait, là c’est 24h sur 24 pour les jeunes.

Donc évidemment c’est une influence et il faut en tenir compte dans la prise en charge des jeunes. En tant que secouriste en santé mentale, comment peut-on mieux aider les adolescents ?

C’est-à-dire que c’est difficile d’entrer en relation avec un adolescent et jeune adulte. Ce n’est pas des adultes en général dont ils ont envie d’entendre les paroles. Donc pouvoir trouver la manière de communiquer, c’est vraiment assez spécifique. Ils ne font pas naturellement confiance aux adultes. Donc, il faut arriver à trouver un langage qui ne les infantilise pas tout en les respectant sans pour autant être pontifiant ni donner des conseils qui n’ont pas été sollicités. Et en même temps c’est important aussi de valider ce qu’ils vous disent parce que même si pour nous l’expression émotionnelle qui est extrêmement intense puisque l’impulsivité et les émotions sont très intenses à cet âge-là. Il faut pouvoir les entendre, il faut pouvoir les recevoir sans les banaliser, en disant c’est pas grave ça va passer parce que c’est justement ce qu’ils ne peuvent pas entendre à ce moment-là.

Comment fait-on pour gagner leur confiance ? Est-ce que vous avez un… vous pouvez nous dévoiler le secret ? Est-ce qu’il faut du temps ? Est-ce que c’est un public avec lequel il faut peut-être plus de temps ?

Je crois… Je dirais que c’est difficile de gagner la confiance de quelqu’un de toute façon. Et je pense que c’est aussi quelque chose qui s’acquiert dans le secourisme en santé mentale et dans la mise en situation, dans les jeux de rôle qui sont faits. C’est-à-dire qu’il s’agit d’apprendre à écouter, d’apprendre surtout à résister à l’envie de dire, d’intervenir. Et déjà, la première chose d’écouter, de pouvoir… tranquillement reformuler pour s’assurer qu’on a bien compris et par là même valider le discours de l’autre, c’est comme ça que se noue une relation de confiance qui permet de se dire des choses.

Et quelles seraient les conséquences d’une non-intervention ?

Disons que les conséquences sociales et relationnelles sont majeures à cet âge-là de la vie, puisque ça induit et ça entraîne une exclusion sociale, une stigmatisation, une mise à l’écart par les pairs, la stigmatisation, des difficultés scolaires, des comportements à risque, des prises de risque en fait, et même des conséquences de santé physique, et puis n’oublions pas aussi qu’ils sont vulnérables plus à même de subir des abus ou d’avoir une violation de leurs droits humains. Donc vraiment, c’est l’avenir dont il s’agit, leur avenir dont il s’agit. Donc intervenir, c’est permettre l’accès aux soins et donc modifier une trajectoire.

Pourquoi avoir créé spécifiquement un module Jeunes chez PSSM ?

On a suivi le mouvement qui a été initié en Australie. C’est-à-dire que c’est eux qui l’ont créé, donc on l’a traduit, on l’a adapté. Parce que ça répond à un vrai besoin, parce que le module Jeunes, c’est vraiment pour les adultes qui interagissent avec des jeunes qui ont entre 12 et 18 ans.

Donc quel type de public ?

Toutes sortes de publics, ça peut être soit en milieu scolaire, soit en milieu de l’accompagnement social ou médico-social, ou des publics éventuellement difficiles, ou je dirais même de tous les éducateurs de rue. Tout le monde peut tirer profit de ce module-là, puisque justement c’est la possibilité de trouver… d’interagir avec des jeunes et dans les problématiques qui sont spécifiques à cet âge-là. Je parlais des scarifications, ou en tout cas des automutilations non suicidaires, des crises suicidaires, des intoxications, et puis même des crises d’angoisse ou de tout ce qu’ils peuvent traverser à cet âge-là, de pouvoir trouver les mots pour interagir avec eux et les accompagner vers les soins. C’est vraiment cette idée-là.

Est-ce que vous pouvez nous en dire un petit peu plus sur le module Ado en préparation ?

Le module Ado, je dirais que c’est encore mieux, c’est même le plus intéressant à mes yeux parce qu’il repose beaucoup sur la pair-aidance puisqu’il s’agit de former des jeunes de 12 à 18 ans à prendre en charge leurs camarades de 12 à 18 ans. Et je pense que c’est probablement les mieux placés parce que c’est ceux que les jeunes ont envie d’entendre, c’est-à-dire leurs camarades. Et ça a un effet, je pense aussi, de déstigmatisation très important parce que ça amène à prendre en considération sa propre santé mentale, la santé mentale des autres et à cet âge où on peut être aussi bien, je dirais, plein d’empathie que de cruauté, quand l’autre n’appartient pas à sa bande, je pense que c’est aussi un facteur de pacification sociale, je pense que de pouvoir mieux se représenter les états émotionnels de l’autre, les prendre en considération et aider les autres dans un sentiment aussi d’accomplissement personnel et d’utilité, de pouvoir aider quelqu’un qui souffre. Donc ça fait toujours du bien. C’est pour ça que beaucoup de gens font ce métier, d’aider les autres.

Merci, merci beaucoup Olivier Canceil.

Conclusion

Vous l’avez compris dans cet épisode, on peut tous connaître un adolescent qui a une problématique de santé mentale. Si c’est votre cas, vous pouvez vous appuyer sur certaines ressources. Vous pouvez par exemple lire le carnet du secouriste en santé mentale. Mieux aider un adolescent avec les premiers secours en santé mentale. Il est disponible en téléchargement gratuit sur le site de PSSM France. Vous pouvez également consulter le site d’informations psycom.org qui partage de nombreuses ressources sur le sujet.

Vous pouvez également écouter le podcast Jeunesse, le mal de vivre, issu de LSD, la série documentaire de France Culture. Quatre épisodes de Johanna Bedot qui plongent au cœur de l’hôpital public pour interroger la santé mentale de la jeunesse. En plus de ces ressources, sachez que venir en aide à un jeune, ça s’apprend. Sans pour autant se substituer aux professionnels, sans pour autant devenir un soignant. Comment soutenir un adolescent ? Quelles sont les bonnes pratiques, les bons mots ? Quelles sont les ressources et les professionnels vers qui orienter ? Voici autant d’éléments qui sont abordés lors de la formation PSSM Jeunes, créée spécifiquement pour apprendre à aider un jeune qui ne va pas bien.

Nous avons tous un rôle à jouer en tant que secouriste. Alors vous aussi, rejoignez cette démarche citoyenne et apprenez à aider en vous formant aux premiers secours en santé mentale. Pour cela… Rendez-vous sur le site internet de PSSM. C’était Apprendre à aider, le podcast sur le secourisme en santé mentale. Si vous avez aimé cet épisode, laissez-nous un commentaire ou un like sur votre plateforme d’écoute. Rendez-vous dans un mois pour votre prochain épisode. Apprendre à aider est un podcast PSSM France, produit par Plus2Sens. Ce podcast a été rendu possible grâce au Self-Esteem Club d’Erborian, partenaire de PSSM France. Présentation Oriana Dobremetz, direction éditoriale Stéphanie Rochedix et Oriana Dobremetz, direction de la production, Nicolas Pineau.

Ce podcast a été rendu possible grâce au Self-Esteem Club d’Erborian, partenaire de PSSM France.