Apprendre à aider
le trouble dépressif, épisode 1
« Il y avait plus que le deuil, derrière il y avait une vraie souffrance chez elle qui ne partait pas…». Dans ce premier épisode, nous parlerons de la dépression. Le trouble dépressif est l’un des troubles psychiques les plus fréquemment rencontré dans la population française.
Le trouble dépressif se caractérise par une dégradation de l’humeur qui affecte la vie quotidienne de la personne de manière durable. Les signes de la dépression sont nombreux : tristesse, manque d’énergie, faible estime de soi, trouble du sommeil, perte d’intérêt alimentaire…
À travers le témoignage d’Apolline, secouriste en santé mentale, et l’éclairage du Professeur Nicolas Franck, psychiatre et président du conseil scientifique et pédagogique de PSSM France, nous souhaitons vous aider à mieux comprendre ce trouble et de quelles façons accompagner une personne concernée.
Durée : 20min
En savoir plus sur le trouble dépressif
Si vous ou l’un de vos proche est concerné par le trouble dépressif, voici quelques ressources sur lesquelles vous appuyer :
- « Le carnet du secouriste en santé mentale, mieux comprendre le trouble dépressif »
- Psycom.org, le site d’information sur la santé mentale
- Le film Melancholia de Lars von Trier qui met en scène une jeune femme qui sombre dans une profonde tristesse
Retranscription de l’épisode
C’est l’histoire de Julie qui a fait une tentative de suicide, de Pierre qui boit trop. C’est aussi l’histoire de Nathalie qui rêve chaque nuit de son accident de voiture. Vous aussi vous connaissez peut-être quelqu’un qui est concerné par un problème de santé mentale. Chez PSSM, Premiers Secours en Santé Mentale, nous sommes convaincus qu’engager une conversation peut tout changer.
Je m’appelle Oriana et je vous souhaite la bienvenue dans cette discussion où se mêlent témoignages, histoires de vie et conseils pour tous ensemble briser les tabous autour des troubles psychiques. Vous écoutez Apprendre à aider, le podcast sur le secourisme en santé mentale.
La dépression est l’un des troubles psychiques les plus fréquemment rencontrés dans la population française. Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé publié en 2023, 5% des adultes en souffriraient dans le monde. En France, c’est 7,5% des 15-85 ans qui auraient connu un épisode dépressif au cours des 12 derniers mois….
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Introduction
Le trouble dépressif se caractérise par une dégradation de l’humeur qui affecte la vie quotidienne de la personne de manière durable. Les signes de la dépression sont nombreux. De la tristesse, un manque d’énergie, une faible estime de soi, un trouble du sommeil, une perte d’intérêt alimentaire. Il est par ailleurs souvent associé à des troubles anxieux ou à des troubles liés à la consommation de substances. Il peut aussi s’accompagner de pensées morbides et d’idées suicidaires, notamment chez les jeunes.
Dans cet épisode, et à travers des témoignages de secouristes en santé mentale et experts du sujet, nous souhaitons vous aider à mieux comprendre le trouble dépressif et de quelle façon accompagner une personne concernée.
Entretien Professeur Nicolas Franck
Bonjour professeur Nicolas Franck.
Bonjour.
Vous êtes chef du pôle Centre Rive Gauche au Vinatier, responsable de l’enseignement des futurs psychiatres à l’Université de Lyon. Ça nous a paru naturel pour ce premier épisode d’Apprendre à Aider de venir enregistrer dans cet établissement à Lyon qui est une référence en matière de psychiatrie et de santé mentale.
Pour rentrer dans le vif du sujet, comment se définit le trouble dépressif caractérisé ?
Le trouble dépressif caractérisé, c’est un trouble mental courant qui peut avoir plusieurs intensités, légères, modérées ou sévères. Dans tous les cas, c’est un ralentissement de tous les processus psychiques, physiques, donc ralentissement psychomoteur, troubles cognitifs associés, perte de la capacité à ressentir du plaisir. En fait, vous avez une inhibition de la capacité à agir, à penser, à ressentir. Donc finalement, la personne ne peut plus affronter les défis du quotidien du fait de sa dépression.
Est-ce que vous avez quelques chiffres, quelques statistiques liées à ce trouble ?
C’est un trouble extrêmement courant, je vais vous donner un seul chiffre. Une personne sur cinq au cours de sa vie va présenter une dépression, un trouble dépressif caractérisé. Donc en fait, nous tous sommes susceptibles d’être déprimés à un moment donné si nos capacités de résilience sont débordées par la situation, et en particulier si nous avons une fragilité qui font que ces capacités de résilience ne sont pas extrêmement élevées. Donc on n’est pas égaux par rapport à la difficulté. Et le message là vise à protéger les personnes qui vont être les plus fragiles. Finalement, pour protéger les personnes les plus fragiles, comme on ne sait pas qui est fragile, il faut protéger tout le monde. En fait, ça pousse à être respectueux de chacun d’entre nous, en limitant les stress, excès d’émotions, agressivité et autres formes de traumatismes. En particulier traumatisme toxique, puisque tous les troubles mentaux peuvent être déclenchés par la prise de toxiques, en particulier par la prise de cannabis.
Quels sont les signes et les symptômes les plus fréquents dans ce trouble ?
Les signes et les symptômes, on a déjà cité le ralentissement psychomoteur, sinon c’est l’incapacité à ressentir du plaisir, la tristesse. La perte d’appétit qui peut conduire à une perte de poids, une anxiété qui peut être associée, des troubles du sommeil qui sont très fréquemment associés. Et puis dans les formes les plus sévères, ça va jusqu’à des idées qui vont être inadéquates, c’est-à-dire des idées de ruines, de culpabilité qui ne sont pas liées à des éléments réels. Ça peut aller jusqu’à des manifestations psychotiques, c’est-à-dire être convaincu qu’on est responsable d’une catastrophe qui a eu lieu alors qu’en réalité cette catastrophe est indépendante de soi.
Et selon vous, comment les secouristes en santé mentale peuvent aider les personnes souffrants de ce trouble dépressif ?
Alors les personnes qui souffrent d’un trouble dépressif n’ont pas forcément la capacité de demander de l’aide. Donc il est très important que les secouristes soient capables de repérer une personne en souffrance et soient capables de susciter cette demande d’aide. Et ça, effectivement, ça demande un savoir-faire et c’est là que la formation aux premiers secours en santé mentale est extrêmement précieuse, parce qu’il faut pouvoir se mettre dans la perspective de la personne, pour l’accompagner à changer finalement sa représentation de l’aide qui peut lui être fournie. Je ne suis peut-être pas très clair, je vais essayer d’expliciter un petit peu. En fait, il faut que la personne puisse prendre conscience que l’état qu’elle présente actuellement n’est pas un état définitif et que cet état-là est susceptible évidemment de s’améliorer, de changer vers une amélioration. Et que cette amélioration ne va pas forcément arriver toute seule, et qu’il est complètement légitime et banal de demander de l’aide et de s’appuyer sur des professionnels en santé mentale. Et comme ces personnes ne sont pas capables de demander de l’aide spontanément, il faut que les secouristes puissent les amener à susciter cette aide là. Donc pour ça, c’est beaucoup d’écoute, de l’empathie, et finalement trouver la clé, c’est-à-dire ce qui va permettre à la personne de formuler cette demande d’aide. Et ça, je ne peux pas vous donner une recette, c’est du sur-mesure. Donc la formation apporte un certain nombre de clés, mais elle apprend surtout à s’adapter aux situations.
Professeur, est-ce qu’on peut guérir du trouble dépressif ?
Bien sûr, le rétablissement est quasi systématique. C’est rare que des personnes restent dépressives toute leur vie. D’ailleurs, ça ne s’appelle pas une dépression, c’est plutôt un trouble dystymique. En revanche, le problème, c’est le risque de récidive, de rechute. La rechute, c’est quand l’épisode n’est pas complètement guéri, pas complètement cicatrisé, et que la personne présente de nouveau des symptômes très intenses. La récidive, c’est un nouvel épisode qui va se produire à distance parce que la fragilité rencontre de nouvelles causes de décompensation, entre guillemets. Donc il est important que les personnes apprennent à se protéger, à se protéger en créant un contexte qui leur est favorable, qui est moins stressant, en faisant en sorte que leur entourage les stresse moins. Et puis, pour les plus fragiles, ça va être éventuellement des mesures psychothérapiques, voire médicamenteuses, c’est en dernier recours le médicament, qui vont éviter la réapparition, l’aggravation des symptômes. Peut-être quand même qu’il faut améliorer la lisibilité de l’offre de soins en France. Donc en fait, la population ne connaît pas les différentes professions. Ça fait partie de l’éducation à la santé mentale qu’il faut largement diffuser en France. C’est faire connaître les dispositifs et les professions de santé pour que les gens puissent solliciter ces professions et ces dispositifs quand il le faut. Et ce qu’on essaie de mettre en place, c’est vraiment sur chaque territoire de santé, permettre l’accès aux soins le plus facilement possible. Par exemple la création du centre d’accueil d’évaluation et d’orientation à Lyon Part Dieu pour trois arrondissements de Lyon, 3e, 6e, 8e, avec accès à une consultation psychiatrique dans les quelques jours pour toute personne qui le souhaite. Pour moi c’est un progrès. J’aimerais que ce type de dispositif existe dans toute la France. Et après, il y a tout ce qui peut être fait pour que le niveau de connaissance de la santé mentale augmente. Il y a ce que fait PSSM France, il y a les formations pour les secouristes, ça c’est complètement essentiel. Mais moi j’aimerais que, comme dans d’autres pays, le programme de l’éducation nationale comprenne une formation à la santé mentale. La santé mentale, ses troubles.
Merci professeur.
Merci à vous.
Entretien Apolline, secouriste en santé mentale
Bonjour Apolline.
Bonjour.
Merci d’être avec nous aujourd’hui dans les locaux de Premiers Secours en Santé Mentale. Vous êtes secouriste en santé mentale depuis octobre 2022.
Est-ce que vous pouvez nous raconter l’intervention qui vous a le plus marquée, Apolline ?
Je dirais que l’intervention la plus marquante pour moi, c’était l’intervention que j’ai faite auprès de ma grand-mère. Parce que du coup, c’était dans un cadre très personnel. C’est une personne dont je suis très proche de façon générale. On échange beaucoup. Elle a vécu un deuil qui était vraiment difficile pour elle. Et en fait, en échangeant avec elle, au début par téléphone, mais on a vraiment creusé la conversation quand on s’est vues, je me suis rendu compte qu’il y avait plus que le deuil derrière, qu’il y avait vraiment une vraie souffrance chez elle qui ne partait pas, que ça durait longtemps, qu’elle vivait des choses vraiment difficiles, qu’elle avait des problèmes d’appétit, de sommeil, qu’il y avait vraiment… Un enchaînement de symptômes et en faisant la somme de tout ça, je me suis rendu compte qu’il y avait une grande chance qu’elle soit en train de traverser une phase dépressive, qu’elle souffre d’un trouble dépressif. Du coup j’ai essayé d’intervenir auprès d’elle pour réorienter la discussion, non pas tant sur le problème auquel elle était confrontée, à savoir le deuil, mais vraiment plutôt sur sa souffrance à elle, qu’on explore ça. Qu’elle comprenne que c’était une souffrance qui était normale, mais que pour autant, ce n’était pas acceptable, et qu’il fallait faire quelque chose pour qu’elle aille mieux.
De quelle façon vous avez réussi à l’approcher, à l’écouter, pour pouvoir lui apporter votre soutien et votre aide ?
C’est vrai que c’était assez simple, puisque c’est une personne avec qui j’échange beaucoup, de façon générale. Donc en fait, il y avait déjà un cadre assez bienveillant, une écoute ouverte, il n’y avait pas de jugement. C’était vraiment dans le cadre d’une conversation quotidienne. On se racontait nos vies un petit peu. Et puis voilà, on est arrivé à un stade de la conversation où elle était plus ouverte et on a commencé à en parler. Et donc là, j’ai pu approfondir le sujet. Mais en fait, c’est venu assez naturellement du fait du lien qu’on a déjà.
Vous lui avez conseillé assez rapidement de se tourner vers un professionnel ?
Oui, c’était un de mes premiers réflexes, de lui dire “Est-ce que tu ne penses pas que ça te ferait du bien d’en parler à un professionnel ?” C’est vrai que sa réaction tout de suite, ça a été non. Je n’ai pas insisté plus que ça, parce que j’ai compris qu’il y avait un vrai blocage de ce côté-là, qu’il y avait une vraie pudeur, une vraie honte, je pense, à se confier sur sa souffrance, je pense que c’est vrai pour la souffrance physique, mais c’est vrai surtout pour la souffrance psychique. C’est quelque chose avec lequel elle n’était pas du tout à l’aise. Je n’ai pas insisté là-dessus, donc je suis partie sur d’autres choses. Je l’ai vraiment plutôt encouragée à avoir une vie sociale. C’est quelqu’un, même si elle a un compagnon, qui est restée seule longtemps, elle vit seule. La famille, on est un peu dispatchés, donc on n’est pas forcément toujours très présents au quotidien, mais elle a quand même beaucoup d’amis, de personnes avec qui elle fait des choses, avec qui elle sort. Donc c’est vrai, je l’ai vraiment encouragée à continuer à faire ça et à ne pas du tout s’isoler même dans cette phase. On ne rajoute pas de la solitude par-dessus sa souffrance parce que sinon ça risque juste d’aggraver la situation.
Est-ce que vous pensez que son refus d’aller consulter ou en tout cas de pouvoir en parler à un professionnel de la santé est lié à son âge ?
Absolument. Oui, c’est triste, mais c’est vrai… La santé mentale, globalement, les souffrances psychiques, c’est un tabou dans toutes les strates de la population, mais je pense que chez les personnes âgées particulièrement, parce que c’est pas forcément la génération qui est la plus prise dans cette vague de libération de la parole, justement, et de normalisation des souffrances. Je pense que c’est une génération qui a beaucoup grandi avec cette idée de… T’as un problème, bah… L’association d’idées, c’est t’es fou, t’es folle, il y a quelque chose qui ne va pas chez toi, t’es dysfonctionnelle en fait, c’est cette idée-là qui prévaut, je pense, vraiment chez les personnes âgées. C’est aussi ce qui a bloqué chez ma grand-mère. Je pense que c’était un aveu de faiblesse pour elle qu’elle n’était pas prête à reconnaître, en tout cas à assumer.
Et aujourd’hui, comment va-t-elle ?
Mieux. Après, on va dire que l’accompagnement ne s’arrête pas. Je fais toujours attention, justement, au-delà des conversations du quotidien, à voir comment ça va vraiment. Et ça va. Ça va mieux.
Avec le recul, Apolline, y a-t-il quelque chose que vous feriez différemment ?
C’est vrai que, justement, j’avais été un peu bloquée par son refus net de ne pas vouloir voir de professionnels de santé. Parce que, pour moi, c’est quand même la solution ultime. C’est un des outils qui… qu’il est plus efficace pour traiter… Dans le rétablissement. Exactement. Après, je me suis dit, qu’est-ce que j’aurais pu faire différemment ? Est-ce que j’aurais pu proposer d’autres choses ? Est-ce que j’aurais pu insister plus pour qu’elle aille dans des associations ou qu’elle appelle des numéros ? Mais je sentais que ce n’était pas tout à fait pour elle. Oui, c’est ça être secouriste en santé mentale. On ne devient pas un professionnel de santé. Il faut accepter qu’on ne soigne pas la personne. que nous ne sommes finalement qu’un maillon de la chaîne. C’est ça, c’est savoir admettre qu’on n’a pas la solution miracle, qu’on n’est pas Wonder Woman, qu’on ne va pas pouvoir tout régler en une conversation surtout, que c’est un investissement sur le long terme qui demande effectivement d’être vigilant, mais qui ne se résout pas en un claquement de doigts.
Et justement Apolline, qu’est-ce que la formation PSSM vous a apporté ?
Au-delà des connaissances qu’elle m’a apportées sur les troubles psychiques à proprement parler, elle m’a vraiment apporté un sentiment de légitimité. C’est vrai que même s’il y a un gros travail de déstigmatisation qui est fait, la santé mentale, c’est encore un tabou. Le fait d’avoir justement cette méthodologie AÉRER, ça donne un cadre. C’est sécurisant parce qu’on se dit qu’on ne va pas faire n’importe quoi justement parce qu’on sait qu’on va trouver les bons mots la bonne manière. Mais ce qu’on nous dit beaucoup dans la formation, c’est que… Le secourisme, il doit venir de nous. On ne va pas s’inventer un rôle, une vie, une façon d’être. Si on est le genre de personne à avoir des discussions à bâton rompu, eh bien peut-être que ce sera dans le cadre d’une discussion à bâton rompu qu’on va pouvoir parler de santé mentale. Si on est du genre sociable à aller parler à des inconnus et qu’on se rend compte qu’il y a un inconnu en soirée, par exemple, qui ne va pas bien, voilà, ça va être ça aussi. Donc je pense que c’était sécurisant de savoir que… Je pouvais être secouriste en santé mentale tout en restant Apolline, en restant moi, avec ma façon d’être, et que c’était finalement ces outils-là qui allaient me permettre de renforcer mon intervention et de me sentir plus utile, plus légitime, aider les personnes qui me sont proches.
Et qu’est-ce que ça a changé dans votre regard sur les troubles psychiques ?
Déjà, je pense que j’ai fait plus facilement la distinction entre une personne qui va mal, qui traverse une phase difficile, qui a ce qu’on pourrait appeler un peu un coup de mou, et les troubles psychiques. Après, ça m’a aussi rappelé le fait que la santé mentale, c’est un prisme et c’est fluctuant. On n’est pas soit en souffrance immense, soit on va parfaitement bien. Il y a des degrés, des niveaux et c’est important de garder ça en tête.
Est-ce qu’on peut en conclure, en déduire que vous conseilleriez cette formation ?
Oui, je l’ai beaucoup recommandée, je la recommande encore et c’est sûr que je vais continuer à la recommander. Il n’y a pas tant de choses que ça qu’on peut faire d’un point de vue individuel quand on veut. Etre utile et quand on veut contribuer à cet enjeu de santé publique et la santé mentale. Mais la formation PSSM, pour moi, c’est l’évidence quand on veut agir pour la santé mentale de ses proches, de son entourage. Donc c’est vrai que je la conseille beaucoup aussi. Il y a un module jeune. Alors moi, je n’ai pas été formée sur le module jeune, mais j’ai des amis, par exemple, qui travaillent auprès de jeunes. Je trouve que c’est important de leur en parler. Il y a aussi des besoins spécifiques, justement, auprès des seniors. Je pense que c’est important aussi d’aller dans cette direction. Mais voilà, pour les personnes qui ont envie de se sentir utiles ou qui ont vécu des épisodes de souffrance psychique ou qui ont des personnes proches qui ont vécu des épisodes de souffrance psychique, je pense que c’est une belle expérience à vivre. Et c’est vraiment un set d’outils. C’est une formation qui est super enrichissante.
Merci Apolline. Merci à vous.
Conclusion
Vous l’avez compris dans cet épisode, on a été, on est, ou on sera peut-être tous concernés un jour par un proche qui ne va pas bien. Si vous êtes dans cette situation, vous pouvez vous appuyer sur ces ressources. Le carnet du secouriste en santé mentale, “Mieux comprendre le trouble dépressif”, il est disponible en téléchargement gratuit sur le site pssmfrance.fr. Vous pouvez aussi vous rendre sur Psycom.org, le site d’information sur la santé mentale. Une autre idée, regardez le film Mélancolia de Lars von Trier qui met en scène une jeune femme qui sombre dans une profonde tristesse. D’ailleurs, petite anecdote, l’actrice Kirsten Dunst, qui tient le rôle principal, a pu s’inspirer de sa propre expérience de la dépression, pour laquelle elle a été hospitalisée, à sa demande.
En plus de ses ressources, sachez que venir en aide à quelqu’un atteint de troubles dépressifs, ça s’apprend. Sans pour autant se substituer au professionnel, et sans devenir un soignant, comment peut-on offrir son soutien ? Quelles sont les bonnes pratiques ? Les bons mots ? Quelles sont les ressources et les professionnels vers qui orienter la personne ? Autant d’éléments qui sont abordés lors de la formation des premiers secours en santé mentale. Nous avons tous un rôle à jouer en tant que secouristes. Alors vous aussi, rejoignez cette démarche citoyenne et apprenez à aider en vous formant aux premiers secours en santé mentale. Pour cela, rien de plus simple. Rendez-vous sur le site internet de PSSM.
C’était Apprendre à aider, le podcast sur le secourisme en santé mentale. Si vous avez aimé cet épisode, laissez-nous un commentaire ou un like sur votre plateforme d’écoute. Rendez-vous dans un mois pour votre prochain épisode. Apprendre à aider est un podcast PSSM France, produit par Plus2Sens. Ce podcast a été rendu possible grâce au Self-Esteem Club d’Erborian, partenaire de PSSM France. Présentation, Oriana Dobremetz. Direction éditoriale, Stéphanie Rochedix et Oriana Dobremetz. Direction de la production, Nicolas Pineau.
Ce podcast a été rendu possible grâce au Self-Esteem Club d’Erborian, partenaire de PSSM France.